Imagidés

Connaissez-vous ce jeu de société qui fait travailler la langue et le vocabulaire ? Douze dés à six faces proposent donc soixante-douze thèmes ou mots. Jetez-les et racontez une histoire, chacun son tour, en vous astreignant à utiliser les mots sortis ! Seul, l’on peut aussi écrire un texte employant ces mots, quelque soit l’ordre, libre d’employer les synonymes, voir les mots analogiques. Le but reste de savourer la langue. J’ai joué le jeu…

Les dés indiquent : Viande-Pied-Neige-Colère-Mer-Labyrinthe-Réfléchir-Bateau-Dragon-Balai-Oiseau-Cinéma

Elle fut réveillée par ce merveilleux silence qui annonce que dehors tout est feutré et blanc. Quelle joie ! Faustine ressortit la pelle à neige et le balai pour dégager les entrées de son chalet. Une mère de famille veille à ce que son foyer soit accueillant. Puis elle partit à pied au marché tant pour y flâner – et qu’importe qu’il gèle – que pour compléter les provisions de la maisonnée. Les étals de légumes d’hiver, de viande, de pain, de miel, de confitures et de marrons chauds forment un labyrinthe ordonné, odorant et coloré, malgré la rudesse de la saison. Faustine aime tant sa montagne et son art de vivre. Mais quand un corbeau, oiseau de mauvais augure, vint corailler sur le toit du château voisin, une sourde colère ressurgit dans le cœur de Faustine. Le patron de son mari fit tout un cinéma pour le muter dans ce qu’il appelle un joli port de pêche, là-bas, au pays du Dragon. Jean, lui-aussi réticent au départ, réfléchit cependant et, abandonné à la Providence, convint avec son épouse, que le poste valait le sacrifice de trois ans d’exil. Le retour en Savoie n’en serait que plus joyeux. Six mois plus tard, ils prirent le bateau avec leurs enfants et affrontèrent les mers du monde. Ce que le voyage leur apprit est une autre histoire.

À l’écrit, comme à l’oral, en famille, comme entre amis : imagidés.

Publié par Anne-Marie MICHEL

Pigiste catholique, je m'efforce de témoigner de ma foi dans le Christ, chemin, vérité et vie. Ainsi, ce qui est vrai, bien et beau m'élève et ce trésor se partage. Notre temps est encore celui de la miséricorde, eleos en grec, alors proclamons-la à temps et à contre-temps !

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