
L’homme n’est pas fait pour le confinement. Et celui auquel nous nous soumettons actuellement peut faire mijoter en nous des sérieuses envies de voyages et de grands espaces. Rêvons un peu le temps de quelques lectures.
Carnets d’Aventures m’est d’un secours apprécié depuis que certaines obligations familiales me font retarder de nouveaux voyages. Car j’ai goûté à l’aventure, au voyage au long court, au pèlerinage de grand chemin. Avec immense joie et grand profit. Il en est sorti Aventurière pour la vie, chez Téqui.

Depuis, je mijote de nouveaux projets, je laisse germer de nouvelles idées, je laisse l’Esprit Saint m’inspirer… Je lis Tesson ou Poussin, Sarah Marquis ou Nicolas Vanier, Falk van Gaver, Olivier Lemire, Laurence de la Ferrière, Cédric Gras, Werner van Zuylen, ou encore Samivel, les Cortès, Anselme Baud, Géraldine Danon, Jean Béliveau, Blanche de Richemont, Charles Guilhamon. Puisque votre sac à dos est confiné aussi dans votre placard, lisez ces auteurs !
Pourtant, nul n’est indifférent ces jours-ci aux retrouvailles avec un air plus sain, des eaux plus limpides, comme à Venise par exemple, ou un ciel plus calme. Je me souviens avoir pris cette photo, mais c’était dans notre vie d’avant :

Qu’en est-il de notre consommation de voyage ? Avons-nous envie, avons-nous besoin de fomenter des idées d’escapades pour l’après confinement qui vont à nouveau nous barricader le ciel ? Le dernier Carnet d’Aventure paru avant que nos avions ne soient cloués au sol titrait « l’incroyable diversité des Andes ». Pourtant, l’éditorial semble avoir un peu mauvaise conscience à promouvoir de telles destinations lointaines quand on se réclame de la mobilité douce, non motorisée, écolo. « C’est loin, mais c’est beau », se justifie cet éditorial. C’est si vrai. C’est si tentant d’aller renifler l’air des antipodes. Mais est-ce fondamental ? D’ailleurs l’éditorialiste précise bien qu’elle-même a renoncé à partir là-bas, alors qu’elle en avait le projet.
La soif de certains de se confronter aux cultures des autres pour soi-disant grandir en tolérance me laisse perplexe. Je suis plus convaincue par la soif de consolider notre propre culture pour grandir en sagesse. Je rêve de m’évader en France, d’y emmener mes marmots, à pieds ou à vélo.